communiqué
Tänzmachine II est un mirage, un projet né d’une illusion, d’un jeu de masques et de faux-semblants. À l’origine, un disque fantôme, une compilation de groupes fictifs, abandonnée en 2022. De cette supercherie subsiste un duo bien réel : Léo H. Godot (Ex-Sinaïve, Récréation) à la musique, Marie Lagabbe (Récréation) au chant.
Deux ans d’ombre, à fabriquer leurs propres légendes sous des avatars portant les masques créés par l’artiste-plasticien.ne Mécistée Rhéa, à peupler un Instagram de clichés truqués et de concerts jamais joués.
Mais la musique, elle, existe bel et bien.
Elle prend forme aujourd’hui à travers le premier EP du groupe,
Tänzmachine I : un unique morceau de presque 17 minutes, tendu comme une autoroute sans fin.
Départ suspendu, nappes en apesanteur, puis la mécanique qui s’emballe. Un battement régulier, obsessionnel, Liebezeitien accompagné de la cithare cinglante d’Olivier Stula (Récréation). Ensuite : basse implacable (jouée par Calvin Keller de Sinaïve), synthés qui s’étirent, s’électrisent, dérivent. Peu à peu, la voix qui s’élève, récite des adieux, scande l’effacement des frontières – entre les genres, entre le réel et la fiction, entre les peuples. Enfin, la cadence s’accélère, les machines grondent, le rythme cogne, jusqu’à frapper droit dans le mur.
- plus d’informations au sujet de l’artiste : annuairemusiquesactuelles.fr/repertoire/tanzmachine